Je me souviens la première fois que j’ai expliqué à ma femme colombienne comment fonctionnait le régime de retraite fédéral et provincial au Canada.  Elle m’écoutait avec ses grands yeux noirs et je crois qu’elle réalisait du coup la grande disparité économique entre les deux pays.

En Colombie il n’y a pas de régime de pension gouvernementale.

Pour avoir une entrée de fonds à la retraite, il faut absolument travailler pour une entreprise qui offre un plan de pension privé ou alors se contenter d’un montant de derniers recours offert par le gouvernement pour les personnes ayant un revenu négligeable.

Autrement, le destin est entre vos mains.

Travailler à son compte n’est donc pas une décision à prendre à la légère puisqu’il faut penser à sa retraite et à sa sécurité financière.

L’assurance-emploi vous dîtes?

Au Canada nous avons une sécurité financière que plusieurs pays dans le monde envient, ce n’est pas nouveau. 

L’assurance-emploi en est un excellent exemple.

En Colombie si vous perdez votre travail, votre seule option est d’en trouver un autre le plus vite possible.  Vous pouvez facilement vous imaginer comment une telle réalité peut avoir un impact direct sur la criminalité et la sécurité du pays.

Les colombiens sont des battants

J’ai énormément de respect pour le peuple colombien. 

On les imagine souvent, arborant les couleurs de leur sélection nationale de football, en train de danser et de célébrer, ou alors assis en train de boire un café, un livre de Gabriel Garcia Marquez à la main…

Cette joie de vivre qui les caractérise tant frappe encore plus l’imaginaire quand on comprend d’où ils viennent et la bataille constante que plusieurs millions de colombiens doit livrer à chaque jour.

Le jeune garçon de huit ans qui m’offre un Vive100 (boisson énergisante) par la fenêtre du taxi ou la femme qui monte dans le bus pour vendre des petits pains frais qu’elle a cuits à 5h du matin sont deux des milliers d’exemples de gens qui luttent au quotidien.

Ils ont chacun leur histoire et se battent pour la survie de leur famille.

L’histoire de Gustavo

Mon beau-frère Gustavo est un orthodontiste qui travaille dans le centre-ville de Bogotá.  Il est le propriétaire de son centre dentaire depuis plusieurs années où il a quelques employés à sa charge.

Comme Gustavo ne travaille pas pour une grande entreprise qui offre un plan de pension privée, il se repose sur ses propres investissements afin de s’assurer une retraite confortable.

Sans appuie du gouvernement, ça prend un plan solide…

L’immobilier en Colombie, un investissement en béton

Si on jette un coup d’oeil dans les zones résidentielles de Bogotá, on se rend compte que tout pousse en hauteur.  Les innombrables tours à condos, ou « apartamento », nous font rapidement perdre nos repaires.

Les quartiers résidentiels se ressemblent et les fructueux projets de constructions poussent à vue d’oeil sur l’ensemble de la capitale.

C’est sur ce genre d’investissement que s’appuie Gustavo pour bien vivre sa retraite.

Les étapes pour investir dans la « finca raiz » ou l’immobilier en Colombie

L’explosion du marché immobilier en Colombie représente donc un excellent modèle d’affaire pour les gens qui veulent multiplier leurs sources de revenus.

C’est assez simple:

1. La première étape est de visiter une salle de montre qui vous permet de visiter un appartement modèle, de bien situer l’emplacement de la tour et de connaitre ses commodités.
2. Le projet est généralement construit entre 12 et 36 mois.  Vous aurez donc un dépôt à payer puis des versements mensuels pendant la durée de la construction qui consisteront votre mise de fonds initiale.
3. Vous passerez ensuite à la banque pour régler le prêt hypothécaire.
4. À la fin de la construction, vous aurez quelques décisions à prendre au niveau de la peinture et de la décoration, puis on vous remettra les clés de votre nouveau condominium.
5. Il ne vous restera qu’à annoncer votre « apartamento » afin de trouver un locataire qui le louera pendant que le prêt hypothécaire se paie doucement.

Conclusion

Comme Gustavo, ma femme et moi avons aussi décidé d’investir dans ce type d’investissements afin de multiplier nos sources de revenus pour la retraite.

C’est d’ailleurs l’une des règles fondamentales qu’un jeune Warren Buffett a commencé à mettre en pratique alors qu’il était encore un jeune adolescent:

Ne dépendez jamais d’une seule source de revenus,

Investissez afin de créer d’autres sources

– Warren Buffett

Et comme Pierre-Yves McSween l’explique si bien dans son dernier livre, Liberté 45, il ne faut pas avoir tous son épargne dans le même type d’investissement.  Diversifiez-vous!

Ça prend des ressources naturelles, de l’immobilier, des métaux, des nouvelles technologies voir peut-être même de la crypto!  Mais ce sera le sujet d’un autre article…

Je serai toujours reconnaissant envers la Colombie de m’avoir fait réaliser concrètement la nécessité de diversifier ses avoirs, mais aussi la chance de vivre dans un pays comme le Canada.